Une étourdissante descente aux enfers

Pourquoi Monsieur Ponza, nouveau venu dans cette petite ville, semble-t-il vivre avec sa belle-mère et séquestrer sa femme à l’autre bout de la ville ? Pourquoi les empêche-t-il de se voir ? Bien vite, cette drôle de famille, débarquée là après avoir subi un tremblement de terre, attise la curiosité des voisins et enflamme les imaginations. Une enquête est lancée. Que sait-on des choses et des gens ? Existe-t-il seulement « une » vérité ? Virtuose des faux-semblants, Pirandello a écrit cette pièce en 1917, en pleine montée du fascisme en Italie. Julia Vidit y a vu de nombreux thèmes contemporains, de la montée du populisme au repli sur soi, des fake news à l’exigence de transparence. Pour relier C’est comme ça à aujourd’hui, elle l’a refait traduire et demandé à son complice Guillaume Cayet de l’enrichir d’un épilogue. Son dispositif scénique en escalier ajoute encore au vertige pirandellien. Une comédie en forme de descente aux enfers burlesque, un cauchemar hilarant qui nous entraîne dans les tréfonds de l’âme humaine.